A
Les Aventures d'Alice
au pays des merveilles
Alice tente de jouer au croquet avec un flamant rose et un hérisson,
John Tenniel, 1866.
L’une des particularité du roman de Lewis Carroll est sans doute la transition entre l'état du rêve et celui de la réalité. Le passage d’une dimension à l’autre semble tronqué, de sorte à ce que le lecteur ne puisse pas déterminer si les événements qui entourent Alice sont bel et bien réels. Quelques indices tels que la chaleur et l’endormissement nous mettent sur la voie au début du récit, sans pour autant indiquer avec certitude que la jeune fille a plongé dans le sommeil.
« Elle s’était mise à réfléchir, (tant bien que mal, car la chaleur du jour l’endormait et la rendait lourde,) se demandant si le plaisir de faire une couronne de marguerites valait bien la peine de se lever et de cueillir les fleurs, quand tout à coup un lapin blanc aux yeux roses passa près d’elle. »
Ce doute semé chez le lecteur a été repris de nombreuses fois dans la culture populaire, aussi bien au cinéma que dans la littérature. C'est le cas de Donnie Darko (2001) , Coraline (2009) ou Matrix (1999).
Le conte est aussi passé sous l'angle de la psychanalyse et a été associé au développement de la sexualité féminine, de l’ego chez l’enfant ou de la déprime infantile.